MASCOTTE D’AUTOMOBILE FONCK
Par : H.B.
Bouchon de radiateur d’une automobile Fonck
C’est le rêve d’une vie de tout collectionneur, avoir "ça" et mourir. A défaut d’avoir, l’association M.R.F. s’est contentée de "voir" et de n’en croire pas ses yeux : un bouchon de radiateur de voiture Fonck ! Sous le regard circonspect de son possesseur, chacun civil comme militaire, l’a d’abord contemplé, puis scruté, caressé, pesé, évalué, humé, mesuré comme s’il s’était agi d’un lingot d’or.
Un oiseau rare assurément, si rare, le seul en France, au monde ? Etant donné la production quasi hyperconfidentielle des "Autos Fonck", comme l’écrivaient les publicités et catalogues de 1921-23, pourquoi pas ? Du moins jusqu’à démonstration du contraire. L’information fera -t-elle sortir le loup du bois, à savoir le propriétaire de l’unique Fonck recensée en France au moment de l’adoption du système d’immatriculation départementale en 1953 ?
Non signé
Le 5 Octobre 2007 fut doublement jour de fête. En mairie de Saulcy s/Meurthe était présentée la première biographie de Corinne Micelli et de Bernard Palmieri. Un invité-surprise venu de Haute-Saône mettait la cerise sur le gâteau : une mascotte, c’est ainsi - qu’on les appelle - de voiture Fonck, religieusement sortie de son écrin. Un bijou repéré à un Salon Retromobile par ce visiteur, amateur de voitures de la grande époque des années 20, qui ne soupçonnait au jour de son acquisition la rareté de son bien.
Le bouchon de radiateur d’une Fonck a un défaut bien décevant : aucune signature d’auteur n’est gravée dans la masse. Oeuvre
anonyme de François Cogné, le sculpteur attitré de l’As des as et qui lui a consacré en 1919 d’autres pièces ?
C’est un alliage de bronze argenté, haut de 115 mm et d’un poids net de 1,160 Kg, sans le support. L’envergure de la fameuse cigogne est de 180 mm.Celle-ci repose sur un "rocher" d’alliage de 82 mm de diamètre, bloc qui repose lui-même sur un présentoir en marbre. Seuls les mots "Automobiles René Fonck" sont incrustés en creux dans la masse.
Chasseurs de mascottes, ouvrez l’oeil et le bon ! Sait-on jamais...
